Montpellier revanchard ?

Que retenez-vous de la rencontre face à Flensburg ?
On a été solides. Mentalement on parait plus fort, moins vulnérable. On résiste mieux à la pression. Les joueurs progressent à ce niveau et c’est ma meilleure satisfaction. Nous avons encore des lacunes, on peut en combler certaines comme des problèmes de concentration, d’écoute. Il faudra les combler au plus vite. On arrive à tenir nos plans de jeu. Mais on doit encore aller plus loin. Nous sommes passés dans une autre dimension, on se bat pour le titre national et pour côtoyer le carré final en Ligue des Champions.

Etes-vous surpris par le match de votre équipe ?
Non, l’année dernière nous avons fait aussi de bons résultats. On avait su montrer des choses, comme on le fait cette année en championnat. On a aujourd’hui une vraie solidité. On est à l’endroit où on avait envie d’être. Un autre élément de satisfaction : l’effectif quasi au complet. On a passé un cap, et c’est grâce à pleins de petits éléments.

Avez-vous l’impression que ce que vous avez mis en place en championnat se ressent en coupe d’Europe ?
La gestion d’une saison c’est impliquer tout l’effectif. Les joueurs doivent avoir le niveau, ils sont là où ils doivent être. Il faut qu’ils justifient la confiance qu’on leur donne en match. Et même si la contribution n’est pas importante. Ils doivent être là au bon moment. Qu’est-ce qu’ils amènent véritablement à l’équipe ? C’est la réalité de la haute compétition. 

Les jeunes ont pesé sur les matchs de Ligue des Champions, ils ont eu beaucoup de poids ?
S’ils arrivent à s’exprimer c’est aussi qu’ils sont mis dans les bonnes conditions par les autres joueurs. Ludovic Fabregas est un joueur qui apprend très vite. Il dégage une maturité impressionnante. Quand il fait une erreur, il ne la re-commet pas derrière. C’est exceptionnel car il emmagasine de l’expérience. Il est promis à un très bel avenir à condition qu’il ne dérape pas. Il doit garder le cap. Il est très au-dessus de la moyenne pour un joueur de cet âge. Pour moi, c’est l’un des plus grands espoirs du handball mondial. Melvyn Richardson est dans un bon environnement pour ça, pour assurer des responsabilités dans un collectif. Il a franchi un cap, il a grandi. Même si en arrivant de Chambéry il était déjà très bien formé. C’est un garçon très ambitieux et très humble.
 

Le derby de ce dimanche, est-ce une revanche pour vous ?
Honnêtement dans notre situation non. La semaine dernière, nous avons perdu à la loyale et je souhaite bonne chance à Nîmes pour la finale de Coupe de France. Nous avons une autre motivation. Nous sommes rentrés de Flensburg avec un match nul, et donc toutes nos chances pour le match retour. Mais la réalité de cette semaine, c’est que Paris a joué la journée avant nous et que nous avons perdu la première place. On a été habitué à être devant, c’est une raison de plus pour vouloir plus que jamais la reprendre. J’ai expliqué aux joueurs que nous ne devons pas nous démobiliser d’un pourcent en championnat, sinon nous n’atteindrons pas nos objectifs. 

Comment abordez-vous ce match coincé entre deux matchs de Ligue des Champions ?
D’une, nous avons une semaine avant de rejouer, il n’y aura pas de phase de récupération à gérer. Sept jours, c’est largement assez. De deux, nous sommes passés second du championnat, nous n’avons plus de matelas de sécurité. On apprend à préparer chaque match dans un laps de temps très court, et ce n’est pas simple de le faire.

Avez-vous reparlé du cas Aix à vos joueurs ?
Pas énormément. Nous avons deux objectifs majeurs aujourd’hui. Nous devons nous battre jusqu’aux dernières minutes. On doit aussi tirer profit de toutes les expériences pleines d’enseignements. C’est une période extraordinaire à vivre

Arbitres et délégué de la rencontre :
Thierry DENTZ et Denis REIBEL
Jean-Philippe DUBEDOUT