Montpellier et ses atouts

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La percussion est l'un des atouts du MHB Diego Simonet . @PatriciaSports
Pour atteindre le Velux EHF Final 4, Montpellier s’est minutieusement préparé pendant plus de dix mois. Tous les détails ont compté que ce soit athlétique, technique, tactique ou encore mental. De juillet à fin mai, le MHB n’a rien lâché au point de débarquer en demi-finale de Ligue des Champions dans la luxueuse Lanxess Arena.

Depuis la préparation estivale, Montpellier n’a jamais relâché l’étreinte d’un parcours exceptionnel dans les compétitions nationales ou en Ligue des Champions. Non, Montpellier n’est pas du style à contempler son passé pour se palabrer dans le présent. Il avance en regardant le vaste pare-brise de l‘avenir tout en jetant un oeil sur l’histoire d’un club mythique dans le rétroviseur. 

À l’image de ses joueurs, le MHB progresse au fil des années, à la faveur de matches de haut niveau. Cette 6e place au ranking européen témoigne d’une évolution qui ne cessera jamais de viser le toit de l’Europe. En termes de jeu, le monde du handball est unanime : Montpellier fournit l’un des meilleurs jeu au monde. Dans l’Hérault, pas d’héros. Chaque individualité tire le collectif vers sa quintessence. 

« Notre équipe peut gagner tout le monde, assure Vid Kavticnik qui est le seul avec Michaël Guigou à avoir gagné la Ligue des Champions. Cette année, on a montré qu’on pouvait gagner tout le monde. Personne ne pensait qu’on pouvait aller aussi loin. On a une équipe de jeunes joueurs, très talentueuse. On n’a pas peur de cette compétition, on est ensemble. »

Ensemble. Un seul mot pour un seul groupe. Uni, à l’état d’esprit irréprochable. Les jeunes pépites se confondent avec les trentenaires talentueux et inusables. « Il y a cette force collective mais aussi mentale à l’image des gars comme Gérard, Guigou, Porte et d’autres, analyse un certain Cédric Burdet, vainqueur de la Ligue des Champions en 2003. Dans les gros matches, ils ne s’échappent pas. Ça nous donne la dimension que tout est possible. Si l’équipe en est là aujourd’hui, c’est qu’il y a quelque chose qui se passe dans le groupe. Ils ont envie de se déchirer les uns pour les autres. Ils ont cet esprit collectif, ils ont envie de jouer ensemble. Ce supplément d’âme, on l’avait aussi en 2003. »

Jure Dolenec : « Je suis supporter de Montpellier »

En allant un peu plus dans les détails, Montpellier ne s’est pas qualifié pour le Velux EHF Final 4 par hasard. Issue des poules basses, l’équipe de Patrice Canayer s’est payée le club le plus titré d’Europe en huitièmes de finale, l’ogre Barcelone. Il a également sorti sans ménagement Flensburg, vainqueur en 2014. Maintenant se dresse le champion en titre le Vardar Skopje. 

« Je suis admiratif du travail du MHB même quand il ne gagne pas, avoue François-Xavier Houlet, consultant pour beIN Sports. C’est un véritable travail collectif, de dépassement de soi, de courage, de bonne intégration des nouveaux joueurs. On ne se rend pas tellement compte du travail réalisé. »

C’est la première fois qu’une équipe engagée en début de saison dans les poules basses, se qualifie pour jouer le dernier carré de la Ligue des Champions. Le MHB a franchi un cap. Un sacré cap qui l’amène aujourd’hui à postuler pour le Graal le plus recherché d’Europe. Aujourd’hui au FC Barcelone, l’ancien Montpelliérain Jure Dolenec (2013-2017) le sait pertinemment : « Ils ont un jeu très collectif, il y a du danger partout. Tu ne peux pas regarder qu’un seul joueur. Quand l’un n’est pas en forme, il y en a d’autres qui peuvent faire la différence. Contre nous, Jonas Truchanovicus a fait un premier match terrible. Pour le match retour, c’était Baptiste Bonnefond qui nous a fait du mal à la fin. Ils défendent très bien aussi. Ils ont montré qu’ils pouvaient gagner le Final 4 dès cette année. »

Mentalement, le groupe a évolué. Sur le plan du jeu, le MHB présente un jeu défensif mobile, rugueux ainsi que de nombreuses combinaisons dans le secteur offensif. Il sait s'adapter en toute circonstance à l'adversaire. Pour tenter de soulever le trophée une deuxième fois, le MHB devra s’employer et s’appuyer sur ses acquis. La jeunesse et l'expérience. Il pourra, aussi, compter sur les quelque 350 supporters tout droit venus de Montpellier. Enfin, on peut en rajouter un de plus : « Je serai devant ma TV et je supporterai bien évidemment Montpellier. » Les mots sont signés Jure Dolenec…

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