Ton premier jour au MHB
« La première fois où j'ai débarqué à Montpellier, c’était pour la conférence de presse fin mai 2009. C’était pour la signature. Ça fait longtemps, il y avait beaucoup d’émotions. Bien sûr, j’étais super content de venir dans une super ville où il y a toujours du soleil. J’avais visité Montpellier une fois lorsque j’étais à Kiel mais c’était très rapide. C’est complètement l’opposé de Kiel au niveau du climat. Tout le monde était sympa, content de notre arrivée avec Niko (Karabatic). C’était un très bon projet.
Ton match le plus fou
(Il réfléchit.) Il y en a plein ! Que ce soit du bon côté ou du mauvais côté. Du mauvais côté, c’était le match de quart de finale de Ligue des champions contre les Russes de Tchekhov Medvedi aux penalties (en 2010, perdu 27-32, 36-32). C’était une mauvaise expérience. On ne s’était pas qualifiés pour le Final Four. Dans les matchs fous et positifs, il y a tous les matchs gagnés contre Paris, notamment en finale à Bercy et toutes les coupes que l’on a gagnées. Ce sont des moments extraordinaires.
D'ailleurs, toute l’année 2018-2019 a été extraordinaire. Tous ces moments vont rester gravés dans ma tête jusqu’à la fin de ma vie.
Ta prestation la plus accomplie
On peut dire que c’est le match de Liqui Moly Starligue contre Saint-Raphaël cette année au Palais des Sports René-Bougnol (gagné 30-26, Vid a mis 14 buts). Mais je ne regarde pas comme ça. J’ai mis 14 buts, c’est super important. Mais je regarde surtout si Montpellier a gagné. On a réussi à faire ce que le groupe voulait. Je n'aimerais pas analyser une seule rencontre mais regarder une année complète. Et la saison 2017-2018 était extraordinaire. En plus, je revenais d’une troisième et même blessure (rupture du ligament croisé du genou). Je suis revenu rapidement avec un bon niveau. Je n’étais pas en forme au début, mais dès que je rentrais, j’aidais l’équipe. Et ça, pour moi, c’est le plus important.
Ta prestation la plus « nulle »
Je pense qu’il y a moins de match où j’ai été mauvais que l’inverse. Il y a eu beaucoup de matchs où je n’étais pas performant mais ça c’est normal. On n’est pas des robots non plus ! Franchement, je ne me rappelle pas d’un match en particulier. Le plus important, c’est que l’équipe gagne et même si j’ai été mauvais. Il y a eu des moments où c’était dur : c’est quand j’étais blessé. C’était très difficile pour moi, notamment le fameux quart de finale contre Tchekhov Medvedi. Tu vois l’équipe galérer et toi tu ne peux rien faire.
Ton ou tes coéquipier(s) qui t‘ont le plus marqué sur le parquet
Il y en a plusieurs. Il y a Mika (Guigou), Vincent (Gérard), Niko (Karabatic), Titi (Omeyer)… C’est dur de donner des noms car si j’en oublie un, ça va être difficile pour eux. Il y a plein de joueurs qui sont passés par Montpellier et qui ont beaucoup de talent. Et pas seulement sur le parquet, ils ont aussi des qualités humaines. Pour être un grand handballeur, il faut aussi être humain. Dans les joueurs que j’ai cités, ils ont les deux. Avec tous les joueurs avec qui j’ai évolués à Montpellier, ils ont tous amené quelque chose que ce soit sur le plan sportif ou en dehors. J’ai beaucoup de respect par rapport à ça.
Ton ou tes coéquipier(s) qui t’ont fait le plus rire
Je vais dire Vincent Gérard. Parce qu’il est c.. (rires.) Je pense qu’on a le même humour.
Ta meilleure année en dehors des parquets
Il y a toujours eu un bon état d’esprit chaque année. On a fait beaucoup de choses ensemble en dehors du handball. Je ne peux pas préciser une année. Même quand c’était compliqué, on se resserrait entre nous en allant manger ensemble.
Ton titre le plus prestigieux
La réponse est facile. Bien sûr, c’est la Ligue des champions l’année dernière. Je ne pense pas que l’on peut faire mieux. On était tous à 200%.
Ton émotion la plus intense
Pour moi, ce qui était très difficile, c’étaient mes retours après ma deuxième puis troisième blessure au genou. Surtout la troisième car il n’y a pas beaucoup de monde qui ont eu trois fois une rupture du ligament croisé. Souvent, un joueur pense à arrêter à la deuxième. Je ne savais pas à quel niveau j’allais revenir. Je ne voulais pas terminer ma carrière sur une blessure et je voulais montrer que j’étais encore capable de jouer à un bon niveau. J’ai pas mal réussi et ça c'est une émotion très importante pour moi.
Ton voyage le plus dingue
Un mot me vient, c’est Istanbul. À chaque voyage, on passait par cet aéroport. Pour aller à Skopje, Istanbul, pour aller en Ukraine, Istanbul. À l’aéroport d’Istanbul, on rigole à chaque fois. On connaît plus l’aéroport d’Istanbul que Paris (rires.)
Ce qui va le plus te manquer au MHB
Ça fait dix ans que je suis à Montpellier. J’ai oublié ce que c’était de jouer dans un autre club. Cela fait dix ans que je travaille avec des gens et pas seulement l’équipe professionnelle. Je pense à Marco, Suzy, le service marketing. Ils vont me manquer car ça fait des années que je travaille avec eux. Le matin, je ramène les enfants à l’école et je passe boire le café avec eux. Et puis, toutes les autres personnes qui travaillent pour le club, ce n’est pas juste les joueurs, l’équipe. Ça va me faire bizarre de jouer contre Montpellier l’année prochaine, contre les Blue Fox. Tout ça va me manquer et c’est normal.
Ce que l’on peut te souhaiter à l’avenir
La santé. Que mes genoux aillent bien et que je puisse travailler normalement. Je vais voir comment ma santé va évoluer et après je verrais combien de temps je peux encore jouer. Ce qui est sûr, c’est que je vais jouer un an de plus. »
Palmarès
Historique club :
Velenje (SVN) 1995-2005 / Kiel (GER) 2005-2009
Au MHB depuis : Juillet 2009
Palmarès avec le Montpellier HB :
Ligue des Champions (1)
Championnat de France (3)
Coupe de France (4)
Coupe de la Ligue (5)
Trophée des Champions (3)








