Julien DELJARRY : « Amener le Montpellier Handball à domicile »

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Après l’Assemblée Générale de la Ligue Nationale de Handball qui s’est déroulée ce matin, le président du Montpellier Handball, Julien Deljarry, a souhaité être transparent sur la situation et apporter des premiers éléments de réponse aux questions que le public montpelliérain pourrait se poser.

La décision de jouer des matchs à Huis clos a été prise par la LNH ce matin. Est-ce que vous partagez cette décision ?
Oui bien sûr d’autant plus que je faisais partie de ceux qui souhaitaient que l’on continue la compétition. Il y avait bien entendu des interrogations sur l’aspect sportif et sur l’aspect économique. Concernant l’aspect sportif, les joueurs ont besoin de continuer à jouer, de garder une activité et une forme physique. Sur l’aspect économique, il y a de grandes inquiétudes. Un club sportif professionnel aujourd’hui ne peut pas toucher d’aide sur le plus gros cout de la masse salariale à savoir les joueurs dans la mesure où ils continuent à s’entrainer et à jouer. La seule économie que nous pourrions faire si nous arrêtions la compétition est liée aux déplacements de l’équipe pour disputer la compétition qui est finalement une petite économie. Donc aujourd’hui, on a pris le pari de continuer la compétition pour montrer notre volonté d’aller dans le sens des décisions gouvernementales. Nous faisons un pas vers eux : on continue à jouer parce que vous nous le demandez. Désormais au gouvernement de faire un pas vers nous en acceptant de débloquer des aides économiques. 

Pour le Montpellier Handball, est-il nécessaire de continuer à jouer ?
C’est une décision plus qu’importante dans le sens où stopper une activité engendre des conséquences. Est-ce que nos partenaires auraient patienté 3 mois sans voir de handball à Montpellier ? Comment nos joueurs auraient réagi sur une période sans jouer ou sans s’entrainer ? Comment nous aurions pu faire sans disputer de compétition européenne ? Que diraient nos supporters si nous n’essayons pas d’aller au bout de la saison ? Sur l’aspect économique, on va y perdre. C’est clair. D’ici fin novembre, début décembre, nous allons jouer 4 à 5 matchs à domicile. Donc on fera un état des lieux à mi- saison. Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact économique de cette crise.

En coupe d’Europe, est-ce que les matchs sont également maintenus et seront eux aussi organisés à huis clos ?
Aujourd’hui, à ce stade, nous n’avons pas d’informations qui proviennent de l’EHF (European Handball Federation). Et donc on va continuer. L’EHF a toujours statué sur le fait que le huis clos n’était pas une raison valable pour reporter un match donc si on peut continuer à se déplacer et si on a un effectif sans cas de COVID-19, on peut continuer à jouer cette compétition même à huis clos.

Où en est le club par rapport aux cas de COVID-19 ?
On a 6 cas positifs dans l’équipe. Mais le dernier cas de COVID-19 détecté, c’était il y a plus de 21 jours donc la sérologie nous permettra de refaire jouer tout l’effectif après la trêve internationale théoriquement.

Les joueurs, salariés et staff contaminés vont bien ?
Au final, les personnes contaminées ont très peu de symptômes voir pas du tout donc pas de grave conséquence à l’heure actuelle. Et c’est tant mieux !

Quand on vous annonce qu’il faut changer vos plans en l’espace de 48h, comment envisage-t-on les choses ?
La première chose à laquelle on pense quand on vous annonce un huis clos, c’est nos supporters, nos partenaires, nos fidèles. Cette situation nous impose de mieux communiquer, de garder le lien avec tout le monde et surtout d’expliquer la situation, de jouer de transparence avec eux. Aller vers eux, leur proposer des solutions, c’est ce que nous voulons faire. Nous devons les impliquer dans l’aventure Montpellier Handball depuis leur domicile. Nous allons travailler dans ce sens ces prochains jours en espérant que la situation ne soit pas prolongée.

Nous envisageons bien sûr une partie d’indemnisation. Nous allons poser le pour et le contre et nous allons travailler au cas par cas en tenant compte des contraintes, de leurs contraintes, nous allons les écouter et leur proposer des initiatives.

On pense aussi à nos abonnés qui subissent ces difficultés, sanitaires et économiques. Donc on prendra des décisions en fonction de leur environnement et de leur volonté.

Les collectivités avaient affiché un soutien indéfectible au début de cette crise. Est-ce toujours le cas ?
Les collectivités sont derrière nous et le seront jusqu’à la fin de la saison. C’est affirmé et pour cela, nous les remercions.

Quelles sont les prochaines étapes ?
Valider un calendrier sportif pour informer notre public le plus rapidement possible. Ensuite, assurer le lien avec nos clients qu’ils soient partenaires ou abonnés. Et enfin, trouver des solutions pour amener le MHB à leur domicile. Les sujets de discussion seront posés ces prochains jours auprès des cadres de l’entreprise. A nous de trouver les solutions pour être encore présents dans la vie des gens.

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