Jérôme, comment se passe la réorganisation de la Nationale 1 et de la MHB Academy en général suite au reconfinement ?
Au niveau de la MHB Academy, le reconfinement a imposé deux modes de travail. Tout d'abord, une dérogation est nécessaire pour continuer à pratiquer concernant les joueurs listés au niveau fédéral à savoir inscrits sur les listes pôle espoir ou sous convention FFHB / centre de formation. Ainsi les joueurs du centre de formation ont intégré le groupe professionnel la semaine dernière et l’antenne montpelliéraine du pole espoir a maintenu ses entrainements du lundi au jeudi. De façon à respecter les mesures sanitaires, les deux groupes ne sont jamais en contact ; les professionnels travaillant le matin et les jeunes après les cours, en fin d’après midi. La deuxième configuration pour est le confinement obligatoire pour les autres joueurs de la MHB Academy où le mode travail retenu est un entretien physique à base de programmes proposés par les entraineurs ou de réunions en visioconférence. Les équipiers de la N1 font partie de ces deux groupes et autant les joueurs sous convention bénéficient d’une véritable opportunité de pouvoir s’entrainer avec les professionnels, autant c’est plus compliqué pour les autres qui ne peuvent plus accéder au gymnase.
Qu'est-ce qui est compliqué dans la gestion au quotidien pour un entraîneur ?
La vie d’un entraîneur est faite majoritairement de planification des contenus (techniques, tactiques, physiques) en fonction de la compétition et des effectifs présents. De cela va découler sa capacité à adapter le travail. Aujourd’hui, ces deux éléments nous font défaut car nous ne sommes pas en mesure de prévoir quand reprendront les compétitions, quand tous les joueurs seront autorisés à s’entrainer à nouveau, qui est disponible d’un jour sur l’autre. La semaine qui vient de s’écouler était très particulière entre les joueurs en sélections nationales, les joueurs blessés, les joueurs autorisés ou pas en fonction du COVID… donc tous les matins le staff s’est réuni et a programmé le travail en fonction des joueurs présents et des impératifs physique puisque le championnat de la LNH se poursuit la semaine prochaine. C’est donc ce cumul d’évènements qui rend la situation aussi particulière.
Comment fait-on à distance pour faire garder le rythme à ses joueurs ?
A distance, c’est très compliqué car on ne maitrise pas l’état d’esprit des joueurs ni leur motivation. Coaches ou partenaires ne sont pas présents physiquement. C’est difficile de travailler seul dans son coin quand on pratique un sport collectif, l’exemple en est : les joueurs blessés qui essaient toujours de travailler en parallèle de l’équipe pendant leur période de réathlétisation. Maintenant, nous en sommes au second confinement donc des « habitudes » ont été prises et chacun à organiser son petit coin sportif chez soi. Benjamin Floris a préparé et envoyé un programme aux joueurs qui ne peuvent être avec nous et on échange régulièrement par WhattsApp notamment. Le moral des joueurs est bon, ils prennent leur mal en patience en espérant que ce second confinement ne se prolonge pas trop.
Avec cette deuxième vague, quelle est votre vision sur la suite du championnat pour ces prochaines semaines ?
Même si nous étions prêts pour jouer notre match contre Ajaccio, la FFHB a décidé de reporter les deux dernières journées au titre de l’équité sportive. Elle devrait faire des propositions prochainement pour poursuivre le championnat ou proposer une nouvelle formule. Nous espérons simplement que cette phase de réflexion sera courte et que toutes les parties s’entendent pour donner la priorité au jeu… le plus tôt possible.
