European League : Focus sur le Final 4 !

Les mines joyeuses et les larges sourires d'Érick Mathé, Charles Bolzinger et d'Arthur Lenne éclabosusent la conférence de presse. Plusieurs journalistes ont fait le déplacement pour aborder le Final 4 d'European League à Hambourg en Allemagne des 24 et 25 mai. Au lendemain de fête avec un sacre, le 14e en Coupe de France de la saison, il fallait apprécier la victoire. "Cette Coupe de France est quasiment le premier titre pour 90% de l'effectif, assure Arthur Lenne. C'est génial de pouvoir surfer dessus et d'arriver au Final 4 avec déjà un titre." En chef d'orchestre, Érick Mathé a savouré avant de se pencher sur la coupe d'Europe : "La joie est immense. On a bataillé fort toute l'année pour vivre ces moments-là. On en a vécu un et on en a gagné un. On va en vivre un deuxième et on aimerait en gagner un second."

Après la fête, l'ensemble héraultais s'est réuni mardi soir pour aborder le Final 4 à Hambourg dont le Montpellier Handball sera le seul représentant non-allemand. Avec Melsungen, Flensburg et Kiel. Le tour de table est fait. Staff et joueurs sont unanimes : focus sur le Final 4 d'European League pour une saison qui pourrait s'avérer historique. "J'ai tout entendu, on m'a dit qu'on était outsider, les Allemands nous mettent favoris, sourit Érick Mathé. Pour avoir vu les trois équipes jouer, je pense que leurs jeux nous conviennent relativement bien. On est outsider cela fait dix ans que les Allemands remportent cette compétition hormis le Benfica une année mais dont la finalité s'est jouée au Benfica. De notre côté, c'est une compétition qu'aucun club français n'a remporté. On a aussi ce challenge en tête." Le style de jeu allemand est plus frontal, direct, fort à l'impact avec peut-être moins de variétés que d'autres. Si Sebastian Karlsson est de retour dans le groupe, en revanche Benjamin Richert ne sera pas de la partie, non qualifié avec le MHB cette année pour jouer la coupe d'Europe. Touché à la cheville, Karl Konan sera dans le groupe.

Il y a un an, le MHB était renversé à Kiel avant le Final 4 de Ligue des champions. Charles Bolzinger en parle avec sagesse et maturité : "Notre élimination face à Kiel en quart de finale nous donne une raison en plus pour battre cette équipe. De cette double confrontation, j'en garde de la déception. C'était dur. Il fallait repartir et on est reparti. Aujourd'hui, c'est passé et maintenant, c'est un nouveau match qui nous attend dans un nouveau contexte."

Le Montpellier Handball peut jouir d'un groupe qui vit bien sur et en dehors du terrain. Un certain secret de la réussite d'une équipe de potes. "On a envie de continuer à vivre quelque chose de beau avec ce groupe [...] Ce groupe a une belle énergie. On est capable de rigoler dehors, de se foutre sur la gueule sur le terrain et de rigoler à nouveau dehors", raconte Charles Bolzinger avant de poursuivre sur la finale de Coupe de France : "Quand on a le coup dur de Karl (Konan) qui se fait la cheville, derrière, Veron (Nacinovic) qui prend rouge... On a d'autres joueurs qui sont prêts pour aller à la guerre. Bryan (Monte) s'est levé en une demi-seconde. Karl est revenu sur le parquet avec une cheville strappée comme si de rien n'était. Ce sont des signes qui ne trompent pas. On se donne les moyens de vivre de belles choses." Pendant sept ans, le MHB n'a pas gagné de titre mais une fois que le goût reprend, difficile de s'arrêter pour conclure une saison déjà gravée dans l'histoire du club. "On est une famille. On aime passer du temps ensemble à l'entraînement mais aussi en dehors, confirme Arthur Lenne, un pivot ultra déterminé. C'est un bonheur inimaginable de pouvoir partager ce titre ensemble avant que la plupart de nos chemins ne se séparent. Il faut vraiment bien finir sur quelque chose qui pourrait être vraiment historique."

Jeudi après-midi, la famille montpelliéraine décollera vers Hambourg. Avec le plaisir de se retrouver et surtout d'aller chercher un titre qui manque au handball français.